Si on veut créer un lieu de travail réellement inclusif pour tous, il est important de fournir un éventail d’options pour permettre aux utilisateurs de trouver un espace qui correspond à leurs besoins spécifiques pour la tâche à accomplir. Le choix de chaque aspect de l’espace – couleur, éclairage, matérialité, éléments du champ de vision et stimuli sensoriels – doit reposer sur un but et une intention.
Le spectre des fonctions du cerveau et du comportement humain constitue un large continuum, où chacun de nous occupe un point unique. Alors que la plupart des gens opèrent dans une plage considérée comme neurotypique, un pourcentage considérable se classe plutôt dans les spectres de ce qu'on appelle la neurodiversité.
Les organisations commencent à comprendre et à prioriser un design adapté à la neurodiversité. Mais concevoir pour un large spectre de personnes et de sensibilités est complexe. Beaucoup d’aspects de l’environnement de bureau peuvent être des déclencheurs pour les personnes neurodivergentes. Par exemple, les conditions d’éclairage d’une pièce peuvent déclencher des réactions d’anxiété chez certains individus, ou la signalétique dans le bureau (ou son absence) peut compliquer l’orientation dans l’espace et perturber la personne. Les personnes sensibles aux déclencheurs auditifs peuvent, elles, être distraites par l’acoustique de la pièce.
Kay Sargent, directrice du cabinet international WorkPlace de HOK, lors d’une récente présentation organisée par Shaw Contract à Londres : “Il faut (re)mettre l’humain au centre des préoccupations dans le contexte professionnel, pour vraiment aborder le design des environnements de travail dans une optique de pleine conscience, de santé, de sécurité, de bien-être et d’inclusivité.”
Kay affirme que les employeurs commencent à repenser leurs espaces de manière plus inclusive, afin de permettre à leur personnel de plus en plus neurodiversifié de s’épanouir — et reconnaissent qu’ils en retirent un avantage en termes de compétitivité lorsqu’ils le font.
